Woodworkers, les artisans du bois

Animés par le mouvement slow et sensibles à une production plus durable, les jeunes artisans du bois partent en quête d’une authenticité nouvelle. Entre techniques traditionnelles et matériaux responsables, l’art de magnifier ce que la nature a de plus beau se réinvente entre leurs mains.

Par Mélanie Vassart

Forest + Found, la nature sublimée

À 24 ans, à la sortie du Chelsea College of Arts, Max Bainbridge et sa camarade de classe Abigail Booth démarrent l’aventure Forest + Found à Walthamstow, dans le nord-est de Londres. Le woodworker du collectif, c’est lui. Animé par les paysages qu’il considère comme des lieux d’échange entre le matériau et celui qui le travaille, il façonne des pièces profondément inspirées par la nature. Son bois, c’est au Royaume-Uni qu’il le trouve, avant de le transformer avec délicatesse en bols d’offrande, en bocaux fissurés ou encore en grands pots évidés et creusés aux lignes pures, dont il a fait sa spécialité.

forest-and-found.com

Petley, made in Nouvelle-Zélande

Après avoir travaillé dans la mode en parallèle de son métier de menuisier, Courtney ouvre son atelier dans le garage très lumineux de son immeuble, au printemps 2017. Pas de formation d’ébénisterie pour la jeune femme de 32 ans, mais des années à observer son père et ses grands-pères construire des maisons en bois. Amoureuse de la cuisine et du travail manuel, c’est tout naturellement qu’elle se tourne d’abord vers la sculpture de cuillères, avant d’élargir sa gamme à des bougeoirs minimalistes. Le tout fabriqué à partir de matériaux néo-zélandais récupérés et recyclés, offerts par sa famille et ses amis, et parfois même par de généreux inconnus.

petley.store

Ariele Alasko, sculptures poétiques

Un passe-temps amusant, devenu emploi à plein temps. Ariele Alasko a étudié la sculpture à l’Institut Pratt de Brooklyn avant d’élire le bois comme support privilégié pour exprimer son art. Depuis bientôt 10 ans, dans son atelier de New York d’abord, puis sur la côte ouest où elle a emménagé il y a peu, elle évolue entre formes abstraites aux notes poétiques et pièces du quotidien au charme unique. Avec une affection particulière pour le bois de noyer et le bois d’érable, qu’elle blanchit parfois, elle réalise au gré de ses inspirations des sculptures, brosses, cuillères ou encore mobiles aux dessins complexes et envoûtants. 

arielealasko.com

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Wood & Woven, l’artisanat précieux

Après avoir passé plusieurs années au poste de designer d’une marque de vêtements à succès, Alexander DeVol fait le pari de repartir de zéro en lançant Wood & Woven. Sculpteur de matières, c’est surtout pour son travail avec le bois qu’il interpelle, et ce grâce à un mix de méthodes traditionnelles et de nouvelles technologies. Avec une prédilection pour le bois non traité provenant d’arbres récemment abattus – et donc très humides –, il fabrique des pièces destinées à être plus que de simples ustensiles. Pour l’artisan, ses créations sont vouées à sublimer les tâches du quotidien. Assiettes, bols, cuillères, planches… Rien ne procure tant de satisfaction au sculpteur que d’utiliser chaque jour un objet façonné à la main avec soin.

alexdevol.com

Woodchuck, en famille

Elle s’intéresse au design et à la décoration d’intérieur depuis son plus jeune âge. Lui n’aime pas rester assis et affectionne particulièrement les qualités du bois. En associant leurs talents et envies, Rutger et Tinta ont lancé Woodchuck en 2017 aux Pays-Bas. Avec pour principale source d’inspiration leur petite fille Dieuwertje, ils imaginent des meubles en bois simples, fonctionnels et à l’aspect naturel dont on reconnaît la patte en un clin d’œil. Bancs épurés, étagères minimalistes, bougeoirs aux lignes nordiques, mobiles aériens, sans oublier leur pièce phare, la cuisinière pour enfants Umi, à l’esthétique on ne peut plus léchée.

woodchuck.nl