Après avoir organisé et chapeauté pour la galerie de précédents projets tels que : « You are welcome », « Les Trames du possible » ou encore « Tribute to Hockney » (qui faisait vivre un tableau du peintre), la curatrice Johanna Colombatti et la galeriste Amélie du Chalard invitent à la rentrée et pour un nouvel évènement une vingtaine d’artistes dont Virginie Boudsocq, Conie Vallese et Olga, Agnès Dosmas ou Nadine de Garam à livrer leur ressenti du jardin enchanteur.
Voyage initiatique en 7 étapes
Le déroulé de l’exposition « Locus Solus » suit l’histoire contée en 1914 par l’écrivain dramaturge et poète français Raymond Roussel dans un ouvrage à l’univers fantasmagorique (du même nom.) Et comme dans son ouvrage – où le lecteur avec les protagonistes, sont invités à visiter les quartiers pleins de curiosités (7 merveilles créés et enfermées) de la propriété Locus Solus de l’inventeur loufoque, Martial Canterel – le tableau prend vie en 7 actes dans différentes pièces, avec le jardin. Une promenade bucolique et féérique où le temps se révèle à sa manière.
Dialogue avec dame nature
La balade commence au fond de l’arrière cours, 18 rue Séguier, là où la galerie reçoit tout au long de l’année clients, passionnés d’art et curieux. Elle se poursuit dans une première pièce épurée où la suspension en tissu « La Canopée » de Diana Orving, la table en fer forgé et les oeuvres en céramiques de Victor Levai se font écho. L’immersion à travers les pages de l’ouvrage surréaliste débute alors, le temps se personnifie et se remarque dans les détails : chandelier à terre, lierre aux murs, chaises arbres par Full Grown (une forme influencées dès la pousse.) Dans la salle de réception le visiteur assiste à la scène du banquet comme tirée du Disney La Belle et la Bête. La nature a bien repris ses droits habillant la table, autrefois dressée, de lierre grimpant, de bijoux de tables de la collection « jardin » par Conte Vallese et Orit Elhanati, de cuillères fleuries, de verres et coupelles en cire. Une installation surplombée par les grands panneaux brodés de Michele Landel inspirés des écrits de Virginia Woolf.
Pour finir le voyage méditatif direction les quatre scènes à ciel ouvert dans le jardin. On retrouve « Le Salon de Jardin » inspiré du XVIIIe siècle de Xavier Dumont, « La fontaine » aux oiseaux en céramique émaillée de Rémi Bracquemond, Victor Alarçon et Nitsa Meletopoulos, « La Cabane » en épluchures de légumes d’Agnès Dosmas, symbole de l’impermanence et enfin «L’Escalier du Temps », une représentation d’un passage vers l’infini signé Nadine de Garam.
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Galerie Amelie Maison d’Art, 18 rue Séguier, 75006 Paris
“Locus Solus” Du 5 au 15 septembre 2024
10h – 19h
