Normande et Lillois d’origine, Astrid et Olivier ont vécu pendant plus de dix ans à Paris. C’est là qu’ils ont accueilli leurs quatre enfants et qu’Astrid a fondé Petit Picotin, sa marque d’accessoires et de décoration pour toute la famille. Passionnée par les belles matières et la confection, elle a su très tôt qu’elle voulait travailler dans l’univers du textile. Après un passage formateur chez Petit Bateau puis Comptoir des Cotonniers, elle se lance dans l’aventure entrepreneuriale en 2016. Depuis, l’équipe s’est agrandie et compte désormais 15 personnes, dont Olivier, son mari, qui a rejoint l’entreprise en 2020. « C’est génial de travailler ensemble, on est ravis de cette association ! », confirme-t-elle. En 2021, alors qu’ils recherchent de nouveaux bureaux, ils prennent une grande décision. « On habitait à Batignolles, on faisait tout à pied, c’était idéal pour une vie parisienne ! Mais pour avoir de plus grands bureaux, il aurait fallu qu’on déménage en banlieue, alors on s’est dit qu’on serait mieux en province, avec un cadre de vie agréable et un rythme plus calme », raconte Astrid. Le couple prend une carte de France et décide de mettre le cap vers la Loire- Atlantique. « On aime beaucoup la côte Ouest tous les deux. On a choisi Nantes de façon assez spontanée, c’est une ville dynamique, proche de la mer et de notre famille en Bretagne ! »
Une rénovation de A à Z
Pour accueillir leur nouvelle vie à Nantes, Astrid et Olivier se mettent en quête d’une maison à rénover de fond en comble. « On avait déjà retapé notre appartement à Paris, c’est quelque chose qui nous plaît », précise Astrid. C’est finalement une maison bourgeoise des années 1900 qui retient leur attention. Elle possède le charme de l’ancien et des volumes intéressants dans lesquels ils se projettent tout de suite. « On est amoureux de l’île de Ré et on avait envie d’une maison épurée, esprit vacances. C’était notre point de départ. » Le couple se lance alors dans deux ans de travaux d’envergure durant lesquels la famille vit en location. La bâtisse d’origine est mise à nu pour ne conserver que quatre murs, le plancher et quelques éléments anciens, comme l’escalier ou la cheminée. Un étage est ajouté, ainsi qu’une extension sur le jardin. Cerise sur le gâteau, la remise dans le jardin est transformée en atelier de céramique pour Astrid qui fait de la poterie à ses heures perdues !
Maison de famille
Au rez-de-chaussée, l’extension a permis de créer une vaste pièce à vivre. « On adore recevoir et être entourés. On voulait une maison de famille qui circule, dans laquelle on pourrait accueillir plein d’amis. Ici, il y a souvent six ou huit enfants ! », explique Astrid. Imaginé par le couple, le nouvel agencement se distingue par sa fonctionnalité et ses lignes épurées. Juste à côté de l’entrée, le salon se veut cosy avec son immense canapé d’angle. Astrid et Olivier ont choisi d’y sublimer l’ancien insert à bois en le recouvrant de bejmat, des petits carreaux en terre cuite marocains. La pièce s’ouvre sur la salle à manger, baignée de lumière et habillée d’une bibliothèque tout en hauteur dessinée par Astrid. Au bout de la table à manger en orme, le couple a intégré un coin banquette dans la fenêtre qui donne sur le jardin. « C’est notre endroit préféré, partage Astrid, pour faire les devoirs, boire un café… » Au sol, le béton ciré fait le lien entre les espaces, contribuant à l’atmosphère vacances de la maison. La cuisine, tout en bois, s’intègre à merveille dans la pièce de vie. À la fois fonctionnelle et esthétique, elle dissimule une arrière-cuisine qui fait aussi office de buanderie. Ouverte sur l’extérieur, elle fait la part belle à la lumière grâce à deux fenêtres de toit et à une superbe baie vitrée esprit atelier, fabriquée par un métallier Meilleur Ouvrier de France. « On avait envie de vivre dedans-dehors. La terrasse est vraiment une pièce de vie en plus, surtout ici où il fait beau six mois de l’année. » Chaque pièce de la maison possède des rangements sur-mesure, à l’image des placards de l’entrée ou du dressing, conçus à partir de persiennes anciennes. « Je suis guidée par le besoin de praticité d’une mère de famille de quatre enfants, s’amuse Astrid. On peut vivre dans un endroit rangé et vivre vraiment ! Je ne garde que ce que j’aime et je ne surcharge pas l’espace. C’est une philosophie de vie qui rend le quotidien plus facile. » Le premier étage de la maison est dédié aux enfants, tandis que le deuxième, construit grâce à la dépose d’un sous- toit, a permis d’aménager la suite parentale, une chambre d’amis avec sa salle de douche indépendante, ainsi qu’une chambre supplémentaire.
Apaisante harmonie
Partout, le couple s’est employé à apporter du charme pour donner l’impression que tout a toujours été là. Vieilles portes chinées, poutres décoratives dans la cuisine (récupérées dans une grange qui a brûlé), parquet ancien… D’autres partis pris contribuent aussi à insuffler de la chaleur : les arches, d’abord, qu’Astrid affectionne pour leurs doux arrondis, de l’îlot dans la cuisine à la bibliothèque de la salle à manger en passant par les portes des étages. Les matières aussi, essentiellement naturelles. Et évidemment, la palette de couleurs, qui se déploie avec une délicatesse enveloppante. Beige rosé, ocre, vert tendre, terracotta, camel, bronze… Des teintes qui font irrésistiblement écho à celle des produits Petit Picotin. « J’avais envie d’une atmosphère reposante. Je ne me lasse pas de ces nuances douces, un peu terreuses, qui créent une vraie harmonie dans toute la maison », confie Astrid. La jeune femme pioche ses inspirations dans le style scandinave, apaisant et minimaliste, et dans l’esprit méditerranéen, dont elle aime la chaleur. Côté décoration, chaque pièce a fait l’objet d’une réflexion longuement mûrie, des luminaires artisanaux au mobilier authentique en passant par le linge de maison et ses imprimés dans l’air du temps.
Rêves d’enfants
Magnifiquement agencée et décorée, cette maison n’en est pas moins celle de quatre enfants ! Prune, 10 ans, Philippine, 8 ans et demi, Colombe, 6 ans et demi, et Gaston, 4 ans et demi disposent ainsi d’une salle de jeux au rez-de-chaussée. « C’est la pièce des enfants ! Nous avons installé une grande porte coulissante qui nous permet de fermer le soir une fois que tous les jeux sont rangés », indique leur maman. Leur univers se poursuit au premier étage, aménagé autour d’un palier en étoile desservant cinq pièces : trois chambres (dont une double) et deux salles de bains. « Ce sont des espaces de vie. Nous avons voulu deux pièces d’eau qui se répondent, comme ça il y en a un qui prend sa douche pendant que l’autre se brosse les dents… Même chose dans les chambres. En ce moment, Prune et Gaston partagent leur chambre, mais tous les six mois, ça tourne ! » Parquet peint en blanc, mobilier chiné, pépites du design enfantin, linge de lit vichy et couleurs feutrées, la décoration porte la signature d’Astrid. « Je voulais une base mixte. Ce sont les accessoires qui permettent de faire la différence », observe-t-elle. Conçues comme des cocons douillets et réconfortants, les chambres sont meublées avec l’essentiel. La couleur et la décoration font le reste, entre poésie et fantaisie, comme le plafond tapissé de papier peint rayé dans la chambre de Philippine. Ici et là, on retrouve les produits Petit Picotin dans leur élément, notamment plusieurs pièces de la collection déco comme les coussins en lin Germain, les décorations murales en forme de fleur ou de sorbet, ou encore l’iconique ballon à suspendre Gaston. Des accessoires aux formes et aux couleurs intemporelles qui habillent d’un seul clou une chambre d’enfant ! « La marque infuse toute notre vie, reconnaît Astrid. Au bureau comme à la maison, on est partisans d’un design épuré et de couleurs intemporelles, de qualité plutôt de quantité. Cela fait partie de notre ADN. Nos produits sont pensés pour durer au-delà des modes et des fratries. Tout cela transparaît naturellement chez nous. Je me sens vraiment très alignée », sourit-elle. Ou comment rendre le quotidien plus joli… un peu, beaucoup, durablement !
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Sélection à retrouver dans le HOME Magazine n°113 (septembre – octobre 2024), disponible en kiosque
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