Le végétal comme fil conducteur
Accessible par une cour pavée où de nombreuses statues antiques montent la garde, le bâtiment postmoderne de l’hôtel Rosalie laisse place à la végétation avec des lierres arpentant sa surface. Un premier aperçu annonçant l’atmosphère qui se trame à l’intérieur. Pour ce nouveau projet, Marion Mailaender s’est attachée à n’utiliser que des matériaux recyclés et durables. Un détail qui se ressent dès l’entrée dans le lobby avec des fauteuils vintages signées par l’architecte et designer italienne Gae Aulenti où un tissu trèfle remplace le cuir d’origine. Une nature qui se prolonge dans l’ascenseur aux murs en liège et menant aux soixante cocons de l’hôtel.
Au sol de chaque chambre, une moquette fleurie aux motifs signés William Morris annonce la couleur. Une tapisserie qui se distingue des autres grâce à sa fabrication en filets de pêche recyclés, habillant également la tête de lit. La signature Mailaender s’étend aux murs, où ses appliques en acier galvanisé complètent les œuvres typographiques créées par les étudiants de l’École d’art Estienne et les photographies de Romain Chancel – toutes issues de la série « Urbex », illustrant des lieux abandonnés à la végétation.
Une décoration qui en met plein la vue, certes, mais qui n’égale pas celle offerte par certaines chambres donnant directement sur le jardin public de Rosalie ou encore la Tour Eiffel et la Basilique du Sacré Coeur.
Un hôtel qui prend vie
Ouverte sur le Jardin Public, la Pièce à vivre est le cœur de l’hôtel Rosalie. Baigné dans des tons bleutés, des banquettes aux tables en bois, une ambiance maritime se dégage dans cet espace. Les matériaux, comme le bar en marbre et le sol en liège, donnent du caractère à l’espace tout en reflétant subtilement la nature environnante.
Pour le petit-déjeuner, place aux tartines à la confiture de La Fabrique de Confitures Vincennes et aux viennoiseries de Chez Meunier. Quant au dîner, l’hôtel Rosalie propose jusqu’à la nuit tombée de délicieuses tapas préparées avec des produits locaux, allant du guacamole de brocolis au houmous de pois chiches avec son huile d’olive du domaine Jolibois. Des mets à accompagner avec les confections du Chef Barman, qui élabore ses propres sirops et arômes à partir des produits du potager.
Deux jardins, une ambiance
Le Jardin Public, accessible aux hôtes comme aux visiteurs, s’étend sur deux niveaux reliés par une cascade. Un ruissellement d’eau offrant une échappatoire paisible à l’agitation parisienne environnante. Afin de végétaliser les 400m2 de terrasse, le collectif de jardiniers urbains Merci Raymond s’est amusé à placer de petits arbustes et une plantation de houblon de six mètres de haut, dont les fleurs sont utilisées pour la fabrication de la Bière Rosalie. Un grand cru à déguster sous un parasol, à l’abri du soleil.
Direction le troisième étage de l’hôtel pour découvrir le Jardin très secret de Rosalie. Au rendez-vous : pergolas recouvertes de lierres et chaises longues pour se prélasser. Ici et là, la nature reprend ses droits y compris dans la vieille Renault 205 rouge, qui a trouvé sa place de manière inattendue sur le toit-terrasse. C’est ici que l’on retrouve également le potager de l’hôtel, accueillant chaque trimestre un atelier de sensibilisation à l’écologie pour les élèves des écoles primaires. L’hôtel Rosalie est incontestablement un havre de paix, offrant un moment de répit face à l’agitation de la capitale.
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Hôtel Rosalie
8 avenue de la sœur Rosalie, 75013, Paris
Réservations sur hotel-rosalie.com
