Fondatrice d’Atelier Lamarck, studio créatif puisant l’inspiration dans la nature pour concevoir ses projets, Gwenaëlle est une architecte reconvertie au jardin. Partisane de l’écomobilité, elle se déplace au quotidien en vélo longtail, meilleur compagnon de route de ses pérégrinations parisiennes. Il s’agit d’un Multicharger Mixte GT Vario 750 de Riese & Müller, entreprise allemande œuvrant à façonner la mobilité de demain grâce à ses vélos électriques innovants aux technologies pionnières.
Il est de notre ressort à tous d’être acteurs de la transition écologique. À ce titre, les moyens de transport que nous utilisons chaque jour sont l’un des leviers pour lutter contre le réchauffement climatique, sachant qu’une mobilité est considérée comme durable et adaptée pour l’avenir lorsqu’elle ne produit aucune émission grâce à des produits robustes, novateurs et qualitatifs, et qu’elle concentre ses efforts sur la capacité des utilisateurs à se déplacer en sécurité au quotidien. Tel est le socle de base de la mobilité offerte par Riese & Müller, dont les divers modèles de vélos électriques s’adaptent aux besoins spécifiques de chacun ; de précieux alliés pour repenser la façon de se déplacer et contribuer à un mode de vie durable.
La bicyclette verte
Cette écomobilité, Gwenaëlle l’a adoptée depuis longtemps, circulant à vélo depuis dix ans et en longtail électrique depuis quelques mois. Ce modèle polyvalent lui permet notamment de transporter ses enfants, confortablement installés à l’arrière sur le kit passager. Résidant à Montmartre et travaillant entre la Trinité et Beaubourg, un VAE s’est naturellement imposé pour arpenter la butte et la capitale : « Le vélo fait partie de mon quotidien depuis longtemps, mais les enfants grandissant, j’ai eu besoin de changer de modèle. Celui-là est parfait parce qu’il me permet de les emmener à leurs activités et de passer du temps avec eux. Il est très stable quand on est à deux, et bien qu’il soit grand et solide, il a l’avantage de ne pas être trop encombrant. Il est idéal dans le cadre de mon activité, car fonctionnel avec ses grandes sacoches qu’il m’arrive de garnir de pots et de plantes. » Ne pas prendre les transports en commun offre en outre à Gwenaëlle l’avantage d’être en plein air et de profiter de la ville, déplacements à ciel ouvert qu’elle estime précieux. « C’est un sas, un moment à soi, même s’il faut toujours rester très vigilant », précise-t- elle. Elle apprécie tout autant de ne pas polluer, de pouvoir se garer facilement, et de se sentir légère et agile : « La ligne de ce vélo est assez fine mais il est solide et puissant, ce qui permet d’être dans le flux de la circulation en toute sécurité. » Avec lui, elle a le sentiment d’appréhender la ville autrement, sans la subir, fluidité qu’elle apprécie particulièrement : « C’est déjà une chance d’avoir peu de distance entre son domicile et son lieu de travail mais si l’on peut écourter les temps de trajet au maximum et faire en sorte qu’ils soient agréables, cela change tout. Avoir un vélo qui facilite les déplacements et permet d’allier vie personnelle et professionnelle est un vrai plus. » Une vie professionnelle qui s’est métamorphosée au fil des ans.
La main verte
Architecte de formation, métier qu’elle a exercé durant douze ans, elle évolue ensuite vers une nouvelle pratique, en se formant à la création de jardins à l’École nationale supérieure de Paysage de Versailles, avant de créer Atelier Lamarck en 2018, studio de création qui conçoit et réalise des jardins sur commande, en étroite collaboration avec des architectes, jardiniers et pépiniéristes. Cette activité induit un autre rythme et requiert une certaine patience : « Mon métier est presque le même que celui d’architecte, la méthode de création et d’appréhension du projet étant similaire. Seuls les matériaux changent. Ils sont vivants. Même si nos connaissances permettent de planter les bonnes plantes au bon endroit, on ne maîtrise pas tout. On est toujours tributaire de la météo et de l’entretien qui est prodigué au jardin. Lorsqu’il a été livré et tout juste planté, il n’est pas toujours esthétiquement satisfaisant. Il faut laisser aux plantes le temps de s’installer, de trouver leur place. Cela peut prendre des années. Un jardin est donc un espace en devenir, mais bien entretenu, il sera de plus en plus beau. » Étant dépendant des saisons pour les plantations, ce métier est également saisonnier, et s’organise pour Gwenaëlle entre des périodes d’étude au bureau à décrire des travaux, à dessiner des projets ou à gérer des commandes de plantes, et des périodes d’activité en plein air, la menant sur les chantiers ou en pépinière. Mue par la volonté d’apporter de la poésie à chaque projet, tout en respectant l’historique des lieux et le territoire existant, elle veille à rester fidèle à ce que la nature a pu créer. À ses yeux, chaque jardin, ancré dans un site et une histoire, est un espace en devenir qui vient prolonger le paysage environnant.
Guidée par sa passion de la botanique, aussi observe- t-elle au préalable l’espace qui lui est confié, avant de l’aménager : « Nous recherchons, expérimentons, dessinons, récoltons, afin de donner du sens et une âme à chacun de nos projets. » Ses projets l’ont souvent menée dans le sud de la France et en Méditerranée : « Mon premier projet, celui du jardin de l’hôtel des Roches Rouges à Saint-Raphaël, m’a sensibilisée à la flore méditerranéenne ; par la suite, j’ai eu la chance de travailler sur plusieurs projets de la Sicile à Cannes en passant par Minorque et la Corse. » Pour l’heure, en ce début avril où nous la suivons, c’est à Paris qu’un joli projet vient d’éclore, en collaboration avec Les Ateliers Saint-Lazare. Ce pop-up dédié au printemps met notamment en lumière les grands herbiers et les dessins à l’encre réalisés par Gwenaëlle, définitivement sensible à la botanique. Elle nous confie d’ailleurs que si elle devait encore changer de métier, elle serait botaniste jardinière, « afin de me reconnecter encore plus au monde des plantes et des saisons ». Qui sait…